A Tautira, depuis cinq ans, les poissons sont revenus. Grâce à la mise en place d’un rāhui, les pêcheurs peuvent à nouveau envisager un avenir. Mais dans l’immédiat, l’accès à la zone de pêche reste interdit et il faut gérer le quotidien. Jusqu’à quand ? Alors que l’attente se fait de plus en plus longue, la communauté se réunit.

À quelques centaines de kilomètres, Bora Bora se met aussi en mouvement. Un nouveau rāhui tente de se mettre en place, réunissant des opérateurs touristiques, des pêcheurs, des responsables politiques, culturels et religieux. Tous ont des intérêts divergents mais une nécessité commune : assurer la pérennité du lagon.

Un espace s’ouvre, l’autre se ferme, et ces deux histoires croisées renouvellent une promesse ancestrale, inscrite au cœur de la culture polynésienne, celle de dessiner collectivement un avenir, avec l’océan pour lien et pour horizon.